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Orlando ou le film projeté au théâtre plutôt qu'au cinéma

  • Adonide
  • 26 sept. 2019
  • 2 min de lecture

Jusqu’au 29 septembre 2019, avec la troupe de la Schaubühne, vous pouvez assister à une adaptation du roman de Virginia Woolf,Orlando, mise en scène de Katie Mitchell.


Orlando a vécu quatre siècles d'histoire britannique et européenne. Orlando vit à la cour d'Elizabeth Ier, où il est son amant, tombe amoureux d'une princesse russe sur une rivière gelée lors d'une fête de Jacques Ier, s'essaie à l'écriture, devient envoyé de Charles II à Constantinople, retourne en Grande-Bretagne en tant que femme, écrit, donne des fêtes au siècle des Lumières, aime les hommes et les femmes, des prostituées au grands de ce monde et épouse un homme à l'époque victorienne. Homme, femme, Orlando doit-il décider ? Il expérimente comment les gens, la nature, les coutumes, les pratiques et les idées de ce qu'un homme ou une femme doit faire, ce qui est bien ou mal, ce qu'un artiste devrait écrire, ce à quoi une femme peut penser, changent constamment. Orlando fait l'expérience des changements climatiques et du climat politique, de l'évolution des désirs et des rôles de genre.

Avec sa biographie d'Orlando, Virginia Woolf mêle de façon ludique la vie et l'art, la réalité et la fiction dans une œuvre visionnaire. Elle a créé l'une des héroïnes les plus éblouissantes de l'histoire littéraire, dont l'abondance d'identités dépasse toute attribution étroite et toute catégorisation rigide, en s’inspirant dela romancière Vita Sackville-West, son amante.


Décidément la troupe de la Schaubühne a un rapport important avec cette question de l’identité. On peut en effet citer la mise en scène de La Nuit des roisou Tout ce que vous voulez, de Thomas Ostermeier (directeur de la Schaubühne), créée la saison dernière, à la Comédie-Française. Mais de manière plus générale, la question LGBT+ intéresse de plus en plus les artistes (cf. Les Idoles, écrit et mis en scène par Christophe Honoré, à l’Odéon la saison dernière et reprise cette année).


On peut se demander si Katie Mitchell ne s’est pas inspirée de la version du roman de Daniel Kehlmann : Ruhm, où l’on voit un des personnages qui parle au narrateur (en effet, ce n’est pas une vraie personne mais un personnage issu d’une histoire). On a la même chose ici, où Orlando (Jenny König) interrompt parfois l’action pour parler directement à la narratrice (Cathlen Gawlich) ou montrer ses émotions


Je ne m’étendrai pas sur cette mise en scène que je n’ai pas du tout aimée. Tout est filmé et projeté sur un écran où l’on a des sous-titres. Le décor fait penser à un studio de cinéma, où tous les changements sont faits à vue et, où l’on voit plus les caméras que les comédiens. Parfois, certaines scènes sont mêmes cachées aux spectateurs par des murs. De plus, il y a plus de sexe qu’autre chose dans cette pièce et c’est assez fatiguant. Je ne comprends finalement pas pourquoi la metteure en scène a voulu monter cette pièce au théâtre et pourquoi elle ne l’a tout simplement pas mise en film directement, cela aurait été beaucoup plus simple.

Je voudrais finir en disant que je n’ai même pas pu réviser mon allemand, toutes les phrases n’étant pas traduites…

 
 
 

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