Jusqu’au 13 novembre, allez voir à l’opéra Bastille Madame Butterfly, de Giacomo Puccini, mise en scène de Robert Wilson.
Cette mise en scène n’a pas changé depuis sa création, en 1993, si ce n’est que l’ambiance devient de plus en froide au fil des années.
Cet opéra raconte l’histoire de Madame Butterfly, aussi appelée Cio-Cio-San, une jeune geisha de 15 ans. Elle épouse un Américain du nom de Benjamin Franklin Pinkerton. Suite à ce mariage, elle renonce à sa religion et est, par conséquent, reniée par ses ancêtres et sa famille. Le mari repart en Amérique et promet à sa femme de revenir dès que les « rouges-gorges auront refait leur nid ». Trois ans ont passé et un enfant est né. La jeune femme est la seule à croire que son mari reviendra et, en effet, il revient. Petit problème : il s’est remarié avec une Américaine. Il apprend qu’il a un fils et veut le récupérer. Cio-Cio-San, comprenant que l’Américain ne l’aime plus et se tue, pour le « bien de son fils ».
Comme à son habitude, Bob Wilson a fait un décor très épuré. Il s’est d’ailleurs inspiré du théâtre nô. En effet, il y a une sorte de scène à laquelle on peut accéder grâce à une passerelle, ou par un chemin fait de cailloux. Le seul accessoire est une chaise dessinée par le metteur en scène, qui est passionné par les chaises. Enfin, comme d’habitude, le cyclorama est très important : il symbolise l’humeur des personnages, mais il permet aussi de savoir l’heure qu’il est : à un moment, le cyclorama est de couleur neutre mais, on voit la moitié d’une boule jaune : le soleil se lève.
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La gestuelle est également très importante et l’on reconnaît beaucoup de mouvements de Mary said what she said. Mention spéciale d’ailleurs au jeune garçon – dont je n’ai pas le nom – mais qui est très investi dans cette gestuelle wilsonienne !
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